Hafnaoui, Belajmia et Jaouadi, de futurs grands champions.
Le championnat d’Afrique junior organisé récemment à Tunis a été d’un très bon niveau technique en raison de la valeur des nageurs sud-africains, égyptiens, algériens et à un degré moindre marocains. L’équipe de Tunisie a récolté 2 médailles d’or, 6 en argent et plusieurs médailles de bronze (36 en tenant compte des médailles du relais): « Nous avons tablé sur la qualification de nos jeunes en finales, et ce, en dépit d’un manque de préparation, contrairement aux nageurs des autres pays.
Les nôtres ont brillé et se sont très bien comportés. Des nageurs comme Khélil Belajmia et Ahmed Jawadi ont démontré des prédispositions fort prometteuses », a fait savoir l’ancienne championne d’Afrique, Samia Achour, qui a félicité chaleureusement son collègue Mohamed Ali Mosfar, ses nageurs et nageuses, la fédération tunisienne de natation et les parents des nageurs pour leurs soutiens et encouragements durant la compétition.
Une préparation assez juste
L’équipe de Tunisie n’a pas été préparée convenablement pour cette joute africaine, et ce, pour diverses raisons: « Tout d’abord, la majorité des nageurs étudient dans des lycées pilotes. Ainsi, ils n’ont pas eu assez de temps pour s’entraîner régulièrement .
Et ceux qui étudient au lycée sportif n’avaient pas les moyens pour se déplacer et prendre le chemin des bassins.
Ce sont les parents qui ont pris en charge les frais de déplacement. Et puis le manque de piscines constitue le mal principal de la natation tunisienne.
Ainsi l’équipe de Tunisie n’a pas effectué de préparation adéquate. Ce n’est qu’à partir de début juin que l’équipe a effectué 9 à 10 séances d’entraînement par semaine .
Et malgré ces handicaps flagrants, nos jeunes se sont bien comportés, prouvant que la matière première existe ».
La comparaison s’impose !
« En Afrique du Sud il y a des piscines olympiques ,dans les établissements scolaires. Idem en Égypte. Au Maroc, une vingtaine de piscines sont en construction. Et chez nous , il n’y a plus de piscines ! Même le bassin d’El Menzah sera bientôt fermé », a confié Samia Achour qui ajoute que 6 nageurs de Monastir et un de Bizerte se sont bien comportés au cours du championnat.
Un trio en or
« Malgré cette mauvaise période par laquelle passe la natation tunisienne, en raison du manque d’infrastructure, il y a toujours des nageurs talentueux capables de s’illustrer à l’échelle mondiale ». D’abord il y a le jeune Hafnaoui, 4e mondial junior et qualifié pour les jeux olympiques Tokyo 2020. Quant à Khalil Belajmia et Ahmed Jawadi ils sont en mesure de remporter des médailles aux championnats du monde et aux jeux olympiques. Ils sont sur les traces d’Oussama Mellouli. Reste qu’il faut leur favoriser un terrain propice pour briller», a expliqué l’entraineuse nationale Samia Achour.
Domination des «Sang et Or»
En abordant le championnat national, Samia Achour a rappelé la concurrence sérieuse dans le passé entre plusieurs équipes. Néanmoins, cette concurrence qui engendre de très bons éléments a disparu, notamment pour absence de lieux d’entraînement: « Seule l’EST a maximisé ses chances », a conclu l’ancienne championne d’Afrique, Samia Achour, fille de la légende, feu Abdelkader Achour. Enfin, voici la liste des nageurs médaillés:
Khalil Belajmia, Ahmed Jawadi, Hajer Brahmi,Roua Ben Frej,Rezgui Ben Slama, Ela Mader, Tayssir Sliti, Youssef Belhadj, Oussama Ajour, Nahdi Ayoub, Aziz Baraket, Samer Ayed, Mehdhi Dhaouadi, Fadi Mahdaoui, Mohamed Smiri et Belhassen Ben Miles.
Salah KADRI